La Fournaise

La Fournaise

UNE JOURNEE CHEZ MAGALI

       

UNE   JOURNEE   CHEZ   MAGALI.

 

« Homme libre, toujours tu chériras la mer » !

Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal).

 

Ce samedi, mes amis et moi nous nous étions donné rendez vous chez Magali, sur  hauteurs de La Possession. Magali, c’est cette drôle de petite bonne femme que j’ai rencontrée, pour la première fois, dans le service où je travaillais, il y a de cela une vingtaine d’années.

Mon grand âge, pour reprendre son expression, avait inspiré confiance à ma toute jeune collègue au point que nos relations avaient pris, au bout de quelques semaines, une tournure amicale qui ne s’est jamais démentie. Magali est née le même jour qu’Yvette, mon épouse, ce qui fait que, nous avons souvent fêté ensemble cet événement. La petite fête avait toujours lieu chez Magali qui possède une confortable maison avec vue imprenable sur l’océan. Construite sur la falaise qui surplombe la route du littoral, la maison se trouve au bout d’un chemin pompeusement baptisé rue Montesquieu.

Magali nous a accueillis sur sa terrasse depuis laquelle on découvre la Pointe des Galets et le nouveau port en baie de La Possession. En arrière plan, nichés dans  la montagne, les petits villages des hauts de l’Ouest où il fait encore bon vivre. Mes amis, qui venaient pour la première fois, chez Magali, ne se sont pas lassés du magnifique paysage qui s’est offert à leur vue toute cette journée de samedi. A peine étions nous arrivés que mon ami Claude avait sorti ses jumelles et scrutait l’horizon, en espérant apercevoir un de ces bateaux qu’il aime tant peindre, avec beaucoup de talent.

Après un petit coucou au perroquet, qui se morfondait dans sa cage, Mado, son épouse, avait rejoint Yvette et Magali sur la terrasse, pour l’apéritif. Quentin, le fils de la maison, tout juste âgé de douze ans, feuilletait, avec beaucoup d’intérêt, le livre que venait de lui offrir Claude et Mado. Sur le caillebotis qui entoure la piscine, mon fils Daniel, mes amis Claude et Nicol poursuivaient la discussion commencée une demi-heure plus tôt.

En début d’après-midi, Magali faisait découvrir à ses invités, réunis autour  de la grande table qui meuble la véranda, ses dons de cuisinière Pour ne pas froisser la modestie de mon amie Magali, je ne vais pas vous énumérer les plats qu’elle avait concoctés pour ses invités. Disons simplement que la cuisine n’avait rien à envier à celle des plus grands chefs. Le bon vin aidant,  les langues se déliaient bien que, bizarrement, celui qui n’avait pas consommé d’alcool donnait l’impression de tenir le crachoir à lui tout seul. Ses plaisanteries, qui ne sont pas toujours du meilleur goût, ont eu, pour seul mérite, d’animer les discussions.

Pendant que nous étions à table, quelques gouttes de pluie étaient venues s’écraser contre la baie vitrée sans entamer, pour autant, notre bonne humeur. En milieu d’après-midi, le soleil était apparu de nouveau, provoquant la ruée sur les appareils photos. C’est que, aucun d’entre nous, ne voulait perdre une miette du spectacle que nous offrait la nature, en cette fin d’après-midi. Mon ami Claude, breton d’origine, est grand amoureux de la mer. Comme pour lui faire honneur, l’océan s’était rhabillé de bleu avec, par endroits quelques tâches sombres qui n’avaient rien à voir avec une quelconque pollution.  Claude et Mado, qui doivent bientôt quitter notre île, emporteront dans leurs bagages, avec mille autres souvenirs, celui de cette agréable journée.

 A l’horizon, le soleil avait commencé sa lente descente avant de plonger dans l’océan. L’avantage, avec ces appareils numériques, c’est qu’on peut prendre autant de photos qu’on veut, ou presque. Des couchers de soleil, j’en ai plein aujourd’hui dans la mémoire de mon ordinateur et, si vous restez sages, peut-être irais-je jusqu’à vous en offrir un sur ce blog. La nuit était déjà tombée lorsque Magali et son jeune fils, nous raccompagnés à nos voitures garées dans sa cour. Mon ami Nicol, m’a avoué qu’il ne s’était jamais senti aussi à l’aise. Prudent, il avait préféré laisser sa voiture à la maison et monter dans celle de son ami qui, après avoir goûté à tous les alcools, ne boit plus, aujourd’hui, que de l’eau.

 Je devais bien cela à mon ami Nicol qui, pendant plus d’un an, a sacrifié une grande partie de son temps pour faire d’un vieux bonhomme de soixante dix ans, un internaute acceptable.

Pour ces agréables moments, merci à toi Magali !

 



18/08/2008
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