La Fournaise

CHEZ  RAYMONDE

« Chez Raymonde », vous ne connaissez sans doute pas. Alors, accompagnez nous à Dos D’âne et vous ferez connaissance avec Raymonde, qui tient une table d’hôte, tout en haut du village.

Ce samedi 17 mars 2012, un petit groupe de jeunes gens, âgés de soixante à soixante quinze ans, avait choisi la table de Raymonde pour fêter la nouvelle année, commencée depuis bientôt trois mois. Ces jeunes gens sont les mêmes qui, depuis plus de deux ans, ont enchaîné les randonnées dans les Cirques et sur les plus hauts sommets de l’île. Certains, à mettre au singulier, ont du faire un break, pour récupérer de la fatigue accumulée. Le jeune âge de ces intrépides marcheurs ne serait pas, de l’avis des médecins, étranger aux petits problèmes rencontrés par celui-là même qui a rédigé, à votre intention, ce petit compte rendu.

Quel rapport, me direz-vous, avec Raymonde et sa table d’hôte ? Aucun, si ce n’est le bon repas qui nous a été servi dans la grande salle, peut-être même un peu trop grande pour les dix huit pèlerins – en comptant notre chauffeur – qui se sont mis à table, aux alentours de midi. Beaucoup d’entre nous n’étaient pas à leur coup d’essai et ce n’est donc pas un hasard si nous avions choisi la table de Raymonde plutôt qu’une autre de ses concurrentes. Le «  ti jacque au boucané » et le « cari coq » au feu de bois, servis juste après un gratin de chouchou, ont de quoi satisfaire, ici, les plus gros appétits.

Pour plus de confort et, davantage, pour parer à d’éventuels contrôles d’alcoolémie, nous avions décidé de faire appel à une entreprise de transport en commun qui a mis à notre disposition, un minibus pouvant transporter jusqu’à vingt deux passagers.

 Les contrôles d’alcoolémie, pour les amateurs de rhum arrangé, sont un risque à ne pas négliger. Dans le cas présent, les précautions prises par les organisateurs de cette sortie n’ont pas été inutiles, si l’on en juge par le sort réservé à la carafe remplie de rhum arrangé, parfumé à la vanille. Ce digestif, que l’on sert aux clients, dans les tables d’hôtes de La Réunion, n’a pas son pareil pour remonter le moral des plus déprimés. A consommer, toutefois, avec modération…

En fin d’après-midi, ce n’est pas à dos d’âne que nous avons regagné nos pénates, mais bien dans notre minibus, conduit par un sympathique chauffeur qui ne s’est jamais laissé tenter par le rhum arrangé de madame Raymonde. A Bois-de-Nèfles, après les pluies de l'après-midi, un bel arc en ciel saluait notre retour.