La Fournaise

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COL DU TAÏBIT

 

COL  DU  TAÏBIT

Plaine des Tamarins

Lundi 30juillet 2012, c’est la date que nous avons retenue pour une nouvelle randonnée. L’ascension du Col du Taïbit sera, cette fois, au menu de cette randonnée qui doit nous conduire du Col des Bœufs à Cilaos. Nous avons prévu de coucher, la première nuit, dans la capitale du cirque –  autrement dit à Marla – et la deuxième à Cilaos, pour nous remettre de nos fatigues.

Une randonnée, de cet ordre, ça se prépare. Marie-Thérèse et moi avons été mis à contribution pour tout ce qui concerne la réservation des gîtes. Tôt ce lundi, nous partons de Bois-de- Nèfles Saint-Paul, pour nous rendre jusqu’au Col des Bœufs qui n’a pas changé de place depuis notre dernière incursion dans le Cirque de Mafate. Sully qui nous conduit en voiture, connaît bien la route, pour l’avoir empruntée, plusieurs fois déjà. Le soleil se lève à peine, lorsque nous prenons le chemin de terre qui mène jusqu’au Col.

Le sentier qui mène à Marla n’a plus de secrets pour nous ; pas plus d’ailleurs que la Plaine des Tamarins que nous traversons, cette fois, sans même nous arrêter. La pause- déjeuner, a lieu, au pied du Gros Morne, au bord de la rivière des Galets. C’est l’occasion pour moi, de faire amende honorable. Trois semaines plus tôt, j’avais, en effet, affirmé dans un commentaire posté sur face book, qu’il ne pouvait y avoir de filaos à cet endroit. Ces arbres, qu’on trouve habituellement en bordure de nos plages, étaient pourtant là, sous mes yeux, et semblaient me narguer. Nous n’étions pas pressés, d’autant plus qu’il faisait beau temps et que le gîte n’ouvre ses portes qu’en milieu d’après-midi. Marla n’était plus très loin et, après avoir pique-niqué, nous avons poursuivi notre chemin, au train de sénateur.

Le Gîte

A notre arrivée au gîte, nous avons été accueillis fraîchement, sans que, malgré la saison, la température ait été pour quelque chose. Les mentalités dans le Cirque ne sont plus ce qu’elles étaient. Il faut dire que les conditions de vie ont bien changé et que le tourisme de masse n’est pas étranger à ces nouveaux comportements. Le gîte est correct, sans plus. Après nous être douchés, nous entreprenons la visite de l’ilet. A la boulangerie, l’accueil chaleureux mérite une explication. Alain, le propriétaire des lieux, n’est autre qu’un ancien élève de Roger, à l’époque où ce dernier enseignait dans le Cirque. Il nous offre le café et nous fait goûter le pain qu’il fabrique lui-même. Ce pain n’a rien à envier à celui que nous achetons dans certaines boutiques du village. Alain est aussi propriétaire d’un gîte et d’un élevage de cerfs qu’il se propose de nous montrer. En début de soirée, nous l’accompagnons jusqu’au terrain où vivent, pas moins de trois cents bêtes qui accourent à l’appel de leur maître. Le spectacle mérite le déplacement et nous ne nous lassons pas de le contempler.

Après un détour par le snack-bar qui affiche complet, à cette heure de la soirée, nous regagnons notre gîte, alors que la nuit commence à tomber. La salle à manger accueille de nombreux randonneurs venus des quatre coins de l’Hexagone et même de l’étranger. En cette saison, la plupart des gîtes de l’île affichent complet et certains randonneurs se déplacent avec leur toile de tente, pour ne pas être obligés de coucher à la belle étoile. A table, l’ambiance est à la convivialité et le repas, pour le moins, acceptable. Pour échapper au sempiternel rougail de saucisses, je me suis fait servir une omelette, que mes compagnons auraient bien aimé partager avec moi. Il ne leur aurait suffi, que de se prétendre végétarien…

Détour par le snack

La nuit promet de ne pas être longue et nous ne nous attardons pas dans la petite salle à manger où traînent encore quelques randonneurs. Nous partageons, tous les sept, la même chambre qui compte huit lits superposés. Si certains d’entre nous, ont du mal à s’endormir, d’autres se lancent dans un drôle de concerto avec des morceaux allant de moderato à allegro, au rythme des ronflements. Notre ami Nicol en a profité, pour nous classer par catégories, en vue de la prochaine sortie.

Après un petit déjeuner plutôt léger, pris aux alentours de sept heures, nous nous apprêtons à effectuer la partie la plus longue, mais également la plus dure, de notre randonnée. Les « spécialistes »nous avaient parlé d’une heure trente, voire même de deux heures, pour arriver en haut du Col du Taïbit. Nous n’aurons mis qu’un peu plus d’une heure – une et treize minutes, pour ceux qui aiment la précision  – pour atteindre le sommet. Après un tel effort, nous marquons une pause, le temps de prendre quelques photos. Tout au fond, baigné de soleil, le cirque de Cilaos s’offre à nos regards.

Au sommet du Col du Taïbit

Soulagés d’avoir effectué la montée sans le moindre petit bobo, nous entamons la longue descente qui mène à Cilaos. Il n’y a pas vraiment de risques de chute ; il suffit de ne pas se laisser distraire. Si problème il devait y avoir, ce serait davantage du côté des rotules, car la descente est abrupte, par endroits. Pour nous, tout s’est très bien passé et j’ai été le premier surpris de me retrouver au bout du sentier, après un peu plus de trois heures de marche.

Tant pis, si je me fais traiter de vantard par Yvette, mais je suis content de moi.



23/09/2012
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